N’est-il pas étonnant qu’un espace de publication totalement dématérialisé porte le nom de site ? Un site que l’on ne peut situer, comme un bout de terre oublié qui ne se retrouverait jamais à la place assignée par la carte. Nous vivons dans un monde changeant, mais en a-t-il jamais été autrement ?

J’écris pourtant bien de quelque part, ce quelque part qui est mon bout de monde, et qui n’est pas un pays lointain.

Je ne sais pas s’il est utile que vous le sachiez, ici rien ne tremble, c’est un pays silencieux.

Pourquoi ?

Parce que je n’ai pas grand chose à faire, tant qu’il y a de la douleur, si bien qu’on a tout le temps de regarder autour de soi. La contrariété, pour moi, dans le jour, c’est l’immobilité contrainte de mon coin de canapé ; il nait de l’ennui continuellement.

Quand on ne peut plus marcher dans la campagne, on ne rencontre plus sur son chemin d’obstacles considérables, il ne faut plus plier le genou, on peut avancer sans se faire mal. Et découvrir de nouveaux territoires qui n’ont aucune existence réelle.

Parce que j’aime Henri Michaux, ses poèmes, ses encres et le mystère qui les entoure, je fais donc mes premiers pas sur la toile en espérant que vous me pardonnerez ce pastiche (l’original rejoindra bientôt la page Lectures).

Le reste ne sera qu’affaire de gouts et d’humeurs.

Sophie Serra

 

 

 

 

 

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